lundi 26 février 2007

Isla de Chiloe

Mardi 20, nous sommes en partance pour l'ile de Chiloe, et plus précisément à Castro où, une nouvelle fois, nous avons une adresse fournie par Coco. Le stop est toujours aussi efficace et toujours aussi rapide. Arrivée dans la soirée chez Léo et sa famille; les rencontres que nous faisons nous confortent dans l'idée que l'hospitalité Chilienne se fait sans fioriture... Ana Maria (la femme de Léo) nous parle d'une clinique tenue par des Williches = communauté indigène de l'ile de Chiloe, se sont les hommes de la mer, contrairement aux Mapuches, plus au nord, qui sont les hommes de la terre. Nous nous rendons dès le lendemain à cette clinique: c'est un centre de consultation où les thérapeutes utilisent des plantes médicinales traditionnelles, mais aussi l'allopathie (pour les ignorants cf. le "dico"). Leur but est, non seulement sur un plan sanitaire, de maintenir la culture et les connaissances de ce peuple indigène, de la développer et de la péréniser. Que demander de mieux comme terrain d'etude pour l'indigène Boussironne? De là, émerge rapidement l'idée de s'installer plusieurs mois sur la Grande ile de l'archipel de Chiloe, aux environs du mois de mai; on se renseigne sur les locations possibles et 3 heures après, une visite s'improvise dans une cabaña = mini chalet tout équipé pouvant accueillir familles et amis désireux de paradis semi-terrestre, semi-marin car construit sur le modèle des palafitos, ces maisons en bois typiques de Castro, construites sur pilotis au bord des estuaires et des lagunes, permettant, à marée haute, aux bateaux de s'amarrer aux pilotis. Architecture aujourd'hui classée monument historique. L'idée de vivre dans un tel endroit nous parait irréelle, faut venir voir pour le croire. L'archipel présente un attrait magique par la beauté de ses paysages, sa mythologie, qui en font un lieu singulier au sein du Chili. Toutefois, rien n'est encore joué car il faut concrétiser le projet de travailler avec les Williches; ils présentent quelques réticences à l'introduction d'une personne étrangère au sein de la communauté car, à de trop nombreuses reprises, ils ont été victimes de l'appropriation de leurs terres et de leurs savoirs à des fins commerciales et individuelles. De nombreuses histoires de biopiratage existent, ainsi que de brevets posés sur leurs connaissances et même sur leurs propres gènes, ce qui justifie leur méfiance face à l'inconnu qui frappe à leur porte(tel Sasa et Dada frappant à la porte de chez Rico). Nous restons donc quelques jours de plus avant de prendre le large...

samedi 24 février 2007

Un matelas à Puerto Varas

Après avoir erré quelques jours à Villarica à la recherche d'infos pour grimper le volcan (toujours en activité) et pour accéder aux nombreuses sources chaudes du coin, on se rend compte que les tarifs sont élevés, la région est très touristique. D'ailleurs, on a eu de la chance de trouver de la place dans un camping.... Nous profitons de la ville et du lac (bonne baignade) et decidons de descendre plus au sud, nous repasserons à Villarica sur le chemin du retour, lorsque l'inflation créée par le tourisme se sera un peu calmée... D'autant qu'il nous faut profiter de la belle saison pour traverser la patagonie avant qu'il fasse trop froid.
Donc direction Puerto Varas, 300km plus bas, où nous avons une adresse, grâce à la Coco. Accueil toujours aussi chaleureux par Pablo le biocomíco (en réalité biochimiste) et Violeta la nutricionísta, notre première "prof d'espagnol". Elle prend soin de corriger nos nombreuses fautes et d'enrichir notre vocabulaire, et en retour, Vincent s'efforce de reconstruire un nouveau parlé et face à ça, elle biasse les bras à de nombreuses reprises. Pablo s'occupe de la partie moins littéraire: lui, c'est plutot des huevon (=couillon) et amermelado (=ramolli du cerveau) à tour de bras. Huevon s'emploie par tout le monde et en toute situation; ca se décline aussi en verbe, très pratique d'utilisation et à utiliser sans modération... Après 2 jours passés avec eux, on laisse quelques affaires chez eux et partons plus légers à Ensenada à 40 bornes, dans le but de découvrir le parc national Vincent Perez Rosales et le volcan Ossorno. Une fois sur place, nous mettons en place une organisation du tonnerre en recherchant les tarifs les plus intéressants (on n'est pas nés de la dernière pluie!!). Un plan location de bicyclette nous parait bien approprié pour visiter les alentours et surtout monter le volcan... Ultra-motivés par ce challenge (30 bornes aller-retour!!), on est debout à 8h, et c'est déjà un exploit, on se pointe pour choper les vélos et là, cataclysme pour notre mental de fer, une fine pluie et des nuages par milliards nous encerclent. Espérant naïvement une amélioration du temps, nous engageons une phase d'attente qui se soldera 1h et demi plus tard par un "il fera pas beau jusqu'à ce we". Ultra-navrés, on repart sous la pluie sur la route du camping mais très vite, on reprend le dessus sur Mère Nature et, prêts à combattre vents et marées pour accrocher ce volcan à notre palmarès, nous décidons de tenter l'ascension en stop. Ca s'enclenche difficilement: quelques heures d'attente pour se retrouver 6km plus haut; le sommet est encore loin, et pourtant si proche si une des rares voitures voulait bien s'arrêter pour nous prendre.... Le combat face à Mère Nature se solde par un échec: on rebrousse chemin à pied jusqu'au camping, toujours sous la pluie.....
Deuxième tentative de grimpette échouée, retour à Puerto Varas plus tôt que prévu, le 14.02 chez Pablo et Violeta (avaient-ils prévu quelque chose pour la St Valentin?). Heureusement, ils nous avaient proposé un plan B pour le WE: on part tous les 4 au parc national Alerce Andino. Départ après le boulot, en speed pour ne pas louper le dernier bus car pour atteindre l'entrée du parc depuis la route, il y a 6km à pied. Malgré notre rythme soutenu digne des plus grands marathoniens tels Clémence & Rémy, nous atteignons le parc à la tombée de la nuit. Il est fermé et le camping est à 2,5km derrière la barrière. Qu'importe!, nous, on n'est pas de la famille Guillot, on n'a peur de rien, on fonce. Au matin, départ pour une longue journée de marche vers les lacs Chaiquenes et Triangulo, à travers une jungle touffue, points de vues magnifiques, cascades, et personne d'autre que nous... Purement et simplement une bonne journée en plein air, sans trop de soleil mais bien agréable quand même.
Retour à la civillisation le dimanche, après les 8 bornes dans l'autre sens. 2 bus bondés nous passent sous le nez mais ça fait qu'une heure qu'on attend, pas de quoi s'énerver. Pour mettre toutes les chances de notre coté, on se pose sagement à un arrêt de bus. Quand un 3è bus s'arrête pour embarquer la dizaine de personnes qui attendent 150mêtres plus bas en plein milieu d'un pont, on y croit enfin. Les sacs sur le dos, prêts à monter, on regarde, incrédules, le bus nous passer devant et s'arrêter, 200 mêtres après nous, prendre 2 femmes qui attendent sur le bord de la route! 2h qu'on poireaute et un 4è bus qui nous snobe... Ya un peu d'énervement dans l'air.. Mais ça ne dure pas et fait carrément place au désespoir au bout de 3h et 6 bus.... Pablo et Violeta commencent à se demander s'ils vont pouvoir aller bosser lundi matin... En fait, le stop s'avère plus efficace: en 2 voitures, nous voilà à Puerto Montt.

Parque Nacional Alerce Andino


samedi 10 février 2007

vendredi 9 février 2007

Direction le SUD

Voilà une semaine qu'on a pris les sacs à dos, on est enfin "sur la route". Notre mode de transport principal, le stop, fonctionne bien, très bien même puisque ca nous a permis parfois de nous rendre sans trop poireauter et sans trop d'effort dans des lieux plutot reculés ou nous voulions aller. Par la même occasion, nous avons rencontré une multitude de Chiliens qui nous ont fait partagé leurs connaissances des lieux; certains n'hésitent pas à s'arrêter en plein milieu de la nationale pour nous faire admirer le paysage ou nous fournir quelques explications sur les caractéristiques de certains endroits. En fait, on est en plein territoire mapuche, peuple indigène qui,par son histoire, tient une place importante dans l'histoire du Chili. Ils sont ceux qu'on pourrait appeler communément les Indiens mais par respect pour eux, ici, on préfère le terme d'indigènes. Che = peuple; Mapu = terre, ces hommes de la terre ont toujours farouchement résisté aux différentes invasions, par les Incas puis les Espagnols. Aujourd'hui encore, ils luttent pour se faire reconnaitre et préserver leur territoire. On a pu se rendre compte de la richesse et de la beauté de ces terres, nous avons campé plusieurs fois au bord de lacs magnifiques (lagos Lleu Lleu et Budi) où règne une tranquilité qu'il serait bien impossible de retranscrire.

Désireux de faire le tour du lac Lleu Lleu, nous avons été pris en stop à la sortie du camping par la famille Salazar qui parle très bien francais ( ils ont vécu 6 ans en France). Ruben le père nous propse très vite de poser notre tente dans ce qu'il appelle "le plus bel endroit du monde". Nous sortons des sentiers battus pour atterrir dans une maison de vacances que Ruben a construit pour réunir sa famille et ses amis (ils sont d'ailleurs une vingtaine en ce moment). A flan de colline, la maison surplombe le lac pour nous offrir une vue imprenable. En bas de l'escalier, on accède directement au lac, ils ont installé un ponton pour pouvoir profiter pleinement de la baignade. Toujours le même problème: difficile de décrire cet endroit magique... Aventure surréaliste au sein de ce groupe qui nous accueille avec simplicité et enthousiasme (2 francais débarquant de nulle part en pleine "réunion" de famille et d'amis ne semble étonner personne et ne modifie en rien leur comportement). On a tout de suite été intégrés à toutes les activités: barbecue à volonté (poisson, viandes, vin rouge, humitas...), conversations, scotchage au bord du lac, la once...
Faut vous expliquer que les Chiliens déjeunent vers 14h, dinent vers 22h, ce qui fait qu'entre les 2, ils ont un creux et prennent ce qu'ils appellent la once vers 17-18h: café ou thé, avocats, tomates, omelettes... C'est à cette occasion que nous avons gouté au maté. On a enchainé sur la soirée avec zic, danse et karaoké jusqu'à pas d'heure, la soirée se terminant pour nous par une partie de poker. On repart le lendemain, une nouvelle fois bein nourris, et raccompagnés en pick-up jusqu'à la route par le grand-père. Bonne expérience pour nous, très riche en échanges, on prend quelques adresses et RDV sur le chemin du retour...
Toutefois, comme chaque aventure sur la route, nous traversons des moments plus durs car le Chili offre des territoires où les routes goudronnées disparaissent pour faire place à des voies caillouteuses et poussiéreuses où bien évidemment les voitures se font rares. Dans notre quête vers le sud, nous sommes obligés d'avancer à la force de nos guibolles, chargés de notre seul capital immobilier (1tente, 2duvets, qq fringues), suffisant à nous broyer les épaules quand de longues marches s'imposent. Relief montagneux, heureusement que Vincent a eu dans sa jeunesse un entrainement intensif dans la cote de chez Perdreau (en territoire soulairien où seuls des surhommes ont pu survivre, laissant ainsi les territoires frontaliers comme Montreuil et Avrillé aux civillisations plus primitives) à remonter inlassablement son skate quand il faisait partie de la mythique confrérie des Aigles de la Route.
Comme le stop ne fonctionne plus très bien dans ces zones, on se rabat parfois sur le bus, qui a un réseau hyper développé car il déssert tous les coins, même les plus reculés. Et même quand notre flair (quasi aussi infaillible que celui de DD et son fidèle Zibrox) nous fait fausse route, l'ingéniosité des relations humaines et la concertation nous remmettent toujoursdans la bonne direction. Lors d'un de nos périples autour du lac Budi, on se retrouve dans un bus de Mapuches où on nous fait coñprendre que nos calculs, loin d'être ceux d'un astrophysicien, sont aussi improbables que de découvrir un amas de galaxies à l'aide des ordinateurs plutot puissants, les MO5. On est dans uine impasse intersidérale et là, une porte interdimensionnelle s'ouvre à nous quand un jeune Mapuche propose de nous guider à travers la "jungle" afin que nous puissions arriver dans les temps à un embarcadère où un bateau passe uniquement le mardi à 16h30 et le vendredi. Comme par hasard, on est mardi et il est 14h. Une marche longue et douloureuse nous attend dans ce magnifique espace qui nous fait béboucher au fameux embarcadère, notre salut. Cette journée fut pour nous aussi harassante qu'une semaine de boulot et de teuf pour David Clémenceau (en Mapuche: Clé = fiente et menceau = volaille, mais ca peut aussi se dire selon les variations locales: A.Gri-Gnard), grand homme roux typé méditerranéen issu d'une famille de cajins qui, plus que tout autre, ne laissera qu'une image pitoyable de l'espèce humaine.
Souhaitant une nuit calme et reposante, on se pose dans un camping a priori bien tranquille au bord du lac, en réalité, dès la tombée de la nuit, Mabrouk et ses 30 millions d'amis nous convièrent à une chorale en canon, ce qui nous permis d'étudier en détail les atomes qui composent chaque fibre du toit de notre tente. Tout de facon, on comprend vite que quand c'est pas les clebs, c'est au mieux les vaches ou les anes ou, au pire, la technologie automobile ou radiophonique qui nous pourrit les oreilles. Toutes les caisses ici sont armées d'une ouverture/fermeture automatique à distance des portes qui génère une sorte d'alarme "musicale" a`plusieurs tonalités parfois plus de 10 secondes. Ils aiment à en jouer, un peu comme chez nous Mamar ou Yann aiment à faire ronfler leur R5 tunée pour frimer.
Après cette nuit, ils reprennent la route: le grand photographe Vincent Nédélec, apellé par ses confrères "le touriste japonais" et l'éminent herboristologue Marie Lheureux, dite "le sachet de thé", éternelle conmtestataire de l'opulence pharmaceutique sur laquelle règnent les clans Mazel-Hervé qui, outrepassant allègrement la déontologie professionnelle et l'éthique humaine, n´hésitent pas, entre autres, à maltraiter les stagiaires. Dernier procès en cours l'affaire Landais, cette jeune femme qui, suite aux sévices qu'elle a subit, est désormais atteinte de paralysie mentale, ce qui l'empêche d'exercer sa profession. Pour combattre sa douleur, une seule thérapie: jouer au solitaire et cirer les banquettes du bar du centre. Pour lui venir en aide, vous pouvez signer la pétition sur www.sauverceline.com
Après ces 440 km, nous sommes aujourd'hui à Villarica, entre le lac, le volcan et les sources chaudes.
Pas de photos pour cette fois-ci, impossible d'installer le logiciel permettant de transferer les photos vers l'ordinateur.

jeudi 1 février 2007

¿Comment vous expliquer?

Après un levage tardif aux environs de midi, nous décidames après de multiples interrogations de partir à l´aventure non loin de Concé. Nous primes un bus qui nous conduisit au bord de l'Océan Pacifique -ah ah ah-. Un trajet qui dure 40 minutes (cf Angers-Beaupreau) debout ou assis selon les possibilités et qui coûte la modique (ou la Monique) somme de 5 francs par personne (¿Combien Angers-Beaupreau? -Tiens Befa, toi qu'a le temps, renseigne toi donc, ou demande à mamar y doit bien savoir ça).
Reprenons, nous nous dirigeames vers le petit "port" a travers la plage pour rejoindre nos amis les pêcheurs (que nous connaissions réellement). Nous allames chez le vieux José qui est le maestro de la construction des Bateaux que vous voyez en photos. Il nous expliqua son travail et nous présenta sa famille. Nous rejoignimes Mérino (polo bleu) qui revenait de la pêche. Nous discutames sous un soleil qui ne s'acharnait que sur nous. Puis José nous emmena a bord de son bateau afin de découvrir depuis l'Océan Pacifique -ah ah ah- la cote. Puis nous rentrâmes toujours sous le soleil aux environs de 19heures (alors que vous vous couchiez dans vos couettes car il devait être pour vous 23heures et d'ailleurs à chacun de vos levers soyez surs que l'on dort encore). Ne préférant pas vous agressez et vous faire augmenter les doses de Lexomile nous nous passerons des détails exotiques.

"Sous le soleil"




Vos mails affluant à foison afin que nous diffusions nos tronches nous poussèrent à exaucer vos voeux. Ainsi vous observerez le ravissant regard de Maria qui fait cligner des yeux tout bon pécheur chilien, son nouveau strabisme a été provoqué par un choc au niveau de la tête avec une mouette dite"rasemotte". Afin de décomplexer de ce problème, elle préfera s'isoler pendant que l'amiral V20v20 tentait dans une tempête inimaginable de regagner le bord de la mare en essayant de sauver les enfants.