samedi 14 novembre 2009

et c'est reparti...


Bonjour a tous, le blog étant toujours d'actualité, voici quelques nouvelles de notre premier mois sud-américain: l'histoire débute par de nombreuses retrouvailles du coté chilien: d'abord chez JB et Charlotte, le temps pour nous de visiter et d'embraser la capitale du haut de quelques collines et de savourer un asado (barbecue) réussi sur leur terrasse couverte... Ambiance fumigène...

Direction Concepcion afin de revoir toute la famille et présenter la bestiole aux Maipuches. Ambiance toujours aussi vivante et agréable. Charlie prend ses premiers cours de peinture et de dessin avec sa marraine Coco. La semaine passant, nous decidons de retourner a Santiago pour un petit periple en compagnie de JB et Charlotte et aussi retrouver un peu de chaleur plus au nord. C'est peine perdue et notre plan baroude tombe a l'eau, c'est le cas de le dire, car nous sommes poursuivis par le mauvais temps et les averses. On avait prévu de redescendre sur Concepcion par Valparaiso et en longeant la cote mais vu le temps, on a préferé pas prendre le risque et la demangeaison du voyage nous fit basculer de l'autre coté des Andes, avec notre baluchon initialement prévu pour une semaine, autant dire que nous voyageons léger!

Nous voila donc en Argentine, a Mendoza, où nous avons principalement passé notre temps a squatter le grand parc de la ville - ambiance peinard et familiale autour du maté. Le temps pour nous de prendre le rythme et de se mettre en mode voyage. Charlie en profite pour perfectionner son nouveau mode de déplacement et nous voila fin prets pour la baroude direction le nord avec pour objectif de traverser la frontière bolivienne.





















On voyage léger

mais on se trimballe quand meme la tente, les duvets et 2 mousses, le tout dans un sac a dos pour 3 et dans les poches du porte bébé.

Nos 2 tentatives de plantage de tente furent foirées: le premier camping avait l'air sympa, en bord de lac mais personne pour nous accueillir - ici c'est pas encore les grandes vacances et le tourisme ne fonctionne que le we. On se retrouve donc au milieu de rien, a faire du stop dans les 2 sens afin de rallier un village, n'importe lequel...

Dans le second camping, on a juste pris le temps de poser la tente, payer l'emplacement, deplacer la tente plus a l'ombre pour enfin la demonter et aller se poser dans une auberge plus fraiche avec une chambre pourvue d'un ventilateur, pas du luxe!



chaleur chaleur

Quelques arrets sympatiques sur la route, prédominés par une chaleur accablante (on l'a bien cherché) a laquelle touristes et autochtones sont soumis. Jusqu'a 50 degrés a Tucuman, ce qui explique la trève générale et obligatoire de toute vie entre 13 et 17h. Pas facile pour des hyper actifs comme nous de glander tout l'apres-midi mais bon, faut bien accepter les coutumes locales!



A San Augustin, nous mous sommes bien amusés en compagnie d'autres routards avec qui on est allés visiter les parcs de la vallée de la lune et celui de Talampaya, formations de paysages hallucinants dans un environnement hyper aride. Grosse journée de 12h sous ce terrible soleil, épuisante pour tout le monde - l'un de nous est parfois obligé de rester avec charlie dans le mini bus pour l'épargner, meme si celui ci nous étonne tous par sa tranquilité et sa bonne humeur. Il couine juste quand un paquet de gateaux entre dans son champ de vision pour quémander de quoi subsister, ce qui ne l'empèche pas de s'écraser une bonne sieste bien calé dans le bus quand il en a besoin.














Le lieu se prète également a une petite ballade à cheval au bord de la rivière, à sec, et au bord du lac. L'expérience est concluante et laisse présager de futures expéditions en territoire gaucho - maintenant que vinie a son chapeau (pour ceux qui connaissent le film impitoyable la confusion est troublante), le cheval étant fort agréable et très usité dans le coin.

10h de bus plus loin,

nous commencons à monter en altitude (2000m), ce qui permet au moins des nuits plus clémentes et d'enfin modifier notre régime polenta / purée car nous trouvons plus facilement des auberges où on peut se faire une popote une peu plus variée, au profit de mets locaux excellents: parilla (viande grillée), milanesa (escalope panée + fromage + jambon + tomate), vin pour vinvin, Heineken pour Marie (très local).

Notre feeling n'étant visiblement encore pas très bien rodé, nous partons en ballade le long de la rivière parmi des centaines de chevaux, anes et vaches. Au bout de 2h30, alors que le lac que nous convoitions ne nous paraissait désormais plus très loin, nous avons du rebrousser chemin, bloqués comme des ·!&%·*^? entre la rivière d'un coté, des barbelés et des marécages de l'autre et surtout quelques beaux specimens de taureaux qui nous ont mis le stress d'une charge probable et en tout cas flippante. Nous avons fini par nous échouer près du cimetière, certes coloré et joli, mais pas le cadre revé pour sortir les casse dalles, d'autant plus que le sol était jonché de détritus. Retour un peu déconfit au village mais une bonne bière artisanale nous a remis d'aplomb et Charlie s'est consolé en jouant avec un tracteur qu'un gamin lui avait preté.

A cafayate

A Cafayate depuis 3j et en compagnie d'autres baroudeurs, nous sommes repartis en excursion en bus le long de la quebrada de las conchas - difficile d'imaginer qu'avant, yavait de l'eau et que la formation des Andes est venue modifier ce vaste territoire. On vous laisse juger de la beauté des paysages avec les photos (cf Salta), dont une bonne partie est encore dans les pellicules de Vincent, meme si l'une d'entre elles s'est cassée - vive les bourins - nous privant de quelques jours d'images, dommage...

Une dernière ballade avant de quitter la ville nous emmène aux ruines de Quilmes, vestiges d'un village indien qui résista 130ans aux attaques espagnoles avant de capituler et d'etre déportés a 1000km de là dans la région de Buenos Aires - le bon air de la cote leur fit sans doute le plus grand bien... Le tour du site, en terrasses et au milieu d'un champ de cactus, fut rapide car on devait rejoindre la route a 5km de là, où le bus était censé nous prendre à 16h29. On n'est pas à la minute mais au bout d'1h et demi, après avoir terminé les réserves d'eau (il restait le bib de Charlie, que les parents soient rassurés) et tendu le pouce vainement (décidément), on était bien contents de trouver un porteño (de Buenos Aires) qui nous a déposés en ville en début de soirée.

vers salta

photos de la quebrada:


Pour rallier Salta plus au nord 2 possibilités: Une route directe en goudron et une variante en pierres qui traverse des vallées magnifiques et fait le crochet par de paisibles patelins. Va donc pour la seconde option! Sur qu'on s'est retrouvés peinards car on s'est visiblement mal démerdés pour enchainer les transports de bled en bled et nous coila coincés 2 jours à Molinos, tellement tranquille et paisible que ca en était presque chiant... On est quand meme parvenus à Salta, la plus grosse ville du nord argentin - 1million d'habitants - trés animée, surtout le soir, oú on va se poser un temps, on attend Charlotte qui profite de ses "vacances" pour visiter le coin.