Départ précipité du SUD, à quelques pas de la terre de feu, nous avalons en quelques heures les 2700 km que nous avons mis 2 mois à parcourir. A travers le hublot, nous survolons glaciers et volcans qui paraissent minuscules à présent. Un poil de nostalgie s'est déjà installé en nous à l'idée de couper court à cette vie de vagabondage, mais de retour à Concé, nous retrouvons les bonnes têtes de nos comparses J.B et Charlotte et des électrons libres de la communauté Maipu qui gravitent autour d'eux.

On vous laisse juger celui des deux qui a l'air le plus benet. Nous ne prendrons aucun parti.
Et puis nous avons un autre projet en tête: acheter une camionette, afin de s'affranchir du manque de liberté imposé par le voyage en bus, des aléas (pas toujours détestables cela dit) du stop et des contraintes liées à la recherche de camping ou d'auberge réitérée à chaque nouvelle étape. Un petit tour à Santiago s'impose donc. La capitale et ses 4.7 millions d'habitants sont en effervescence: le remaniement totale et brutal du réseau de bus provoque le chaos dans le rues. Là où, il y a encore à peine quelques jours, les usagers pouvaient arrêter d'un signe de la main n'importe quel bus à n'importe quel endroit, monter dedans, payer leur trajet et se faire déposer là où ils le souhaitaient, nous observons à présent des files d'attente interminables d'usagers faisant grise mine, leur nouvelle carte d'abonné à la main ou autour du cou. Du jour au lendemain, des lignes ont été supprimées, le nombre de bus restreint, des arrêts ont été définis et un nouveau mode de paiement a été instauré, calqué sur un modèle occidental. Du coup, le métro est saturé, seuls les chauffeurs de taxi y trouvent leur compte. Les étudiants organisent des manifestations réprimées à coup de lance d'eau et de bombe lacrymo, les magasins ont tiré leur rideau de fer, les quidam qui ont eu la malchance de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment s'essuient encore les yeux et se mouchent bruyamment. Spectacle tragi-comique...
A quelques quadras des grosses artères bouillonnantes, les joueurs se disputent l'échiquier sous le square de la place des armes. Le musée d'art pré colombien retrace 4500 ans de culture indigène et regorge de trésors venus d'un autre temps. Entre traditionnels et divers plats, bracelets, petits vases, grands vases, on circule entre momies, statues de bois ou de pierre géantes, témoins de croyances et de rites mystérieux, de l'art de la médecine, de la guerre, de la religion... L'exposition temporaire est consacrée aux chapeaux et aux coiffes de ces cultures: montre moi ton chapeau et je te dirai qui tu es...
Pendant nos balades dans les marchés bouiboui qui vendent de tout à n'importe quoi en passant par l'inutile et dans le quartier bohème, nous faisons halte dans l'obscurité d'une salle de cinéma où nous nous plongeons le temps d'un documentaire dans le voyage délirant des sonic youth et de nirvana en tournée en Europe.
Il est temps de passer aux choses sérieuses et de dénicher notre futur chateau ambulant.
Il est là, tapi dans un petit garage de la banlieue sud.
On vous passe les détails de négociations, de paiements et de notaire pour enregistrer la transaction.


On vous laisse juger celui des deux qui a l'air le plus benet. Nous ne prendrons aucun parti.
Et puis nous avons un autre projet en tête: acheter une camionette, afin de s'affranchir du manque de liberté imposé par le voyage en bus, des aléas (pas toujours détestables cela dit) du stop et des contraintes liées à la recherche de camping ou d'auberge réitérée à chaque nouvelle étape. Un petit tour à Santiago s'impose donc. La capitale et ses 4.7 millions d'habitants sont en effervescence: le remaniement totale et brutal du réseau de bus provoque le chaos dans le rues. Là où, il y a encore à peine quelques jours, les usagers pouvaient arrêter d'un signe de la main n'importe quel bus à n'importe quel endroit, monter dedans, payer leur trajet et se faire déposer là où ils le souhaitaient, nous observons à présent des files d'attente interminables d'usagers faisant grise mine, leur nouvelle carte d'abonné à la main ou autour du cou. Du jour au lendemain, des lignes ont été supprimées, le nombre de bus restreint, des arrêts ont été définis et un nouveau mode de paiement a été instauré, calqué sur un modèle occidental. Du coup, le métro est saturé, seuls les chauffeurs de taxi y trouvent leur compte. Les étudiants organisent des manifestations réprimées à coup de lance d'eau et de bombe lacrymo, les magasins ont tiré leur rideau de fer, les quidam qui ont eu la malchance de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment s'essuient encore les yeux et se mouchent bruyamment. Spectacle tragi-comique...
A quelques quadras des grosses artères bouillonnantes, les joueurs se disputent l'échiquier sous le square de la place des armes. Le musée d'art pré colombien retrace 4500 ans de culture indigène et regorge de trésors venus d'un autre temps. Entre traditionnels et divers plats, bracelets, petits vases, grands vases, on circule entre momies, statues de bois ou de pierre géantes, témoins de croyances et de rites mystérieux, de l'art de la médecine, de la guerre, de la religion... L'exposition temporaire est consacrée aux chapeaux et aux coiffes de ces cultures: montre moi ton chapeau et je te dirai qui tu es...
Pendant nos balades dans les marchés bouiboui qui vendent de tout à n'importe quoi en passant par l'inutile et dans le quartier bohème, nous faisons halte dans l'obscurité d'une salle de cinéma où nous nous plongeons le temps d'un documentaire dans le voyage délirant des sonic youth et de nirvana en tournée en Europe.

Il est temps de passer aux choses sérieuses et de dénicher notre futur chateau ambulant.
Il est là, tapi dans un petit garage de la banlieue sud.
On vous passe les détails de négociations, de paiements et de notaire pour enregistrer la transaction.

Nous voilà au volant du Galactica, vaisseau intersideral, direction Concepcion.
Le bus met 6h30 a effectuer le trajet, nous on mise plutôt sur 8 heures. C'est sans compter la pause forcée de 2 heures à une station d'autoroute, attendant patiemment que l'engin veuille bien redémarrer. On se voyait déjà obligés de passer notre première nuit sur le parking de la station. L'incident se réitère quelques jours plus tard quand nous décidons de partir sur la côte avec toute la communauté de Maipu:

Heureusement le chilien ne te laisse pas tomber et voilà vincent et JB partis faire le tour de Tomé, le Galactica accroché à une voiture pour tenter de la faire démarrer. Sueurs froides: on n'a pas encore d'assurance et vincent était à deux doigts de défoncer l'arrière du véhicule de notre généreux bienfaiteur! Mission réussie, nous pouvons décoller et profiter du littoral, escalade pour Isaul, JB et Vincent, nouvelle montée d'adrénaline.


Retour sans incident. Et pourtant, au fil des jours qui passent, le Galactica nous donne du fil à retordre. Nous avons un mal fou à obtenir les documents nécessaires pour conduire en toute légalité, formalités administratives qui jouent avec nos nerfs, c'est à croire que rien ne peut être simple. L'ancien propriétaire ne s'est pas acquitté d'une amende de 500 francs et pour faire une déclaration de décharge, il faut retourner à Santiago, ce qui reviendrait quasi aussi cher. Donc, renseignement pris auprès de Félipé, ami avocat de JB et Charlotte, la seule solution pour faire avancer la paperasse est de payer cette foutue amende. Entre le papier jaune qu'on n'a pas et le notaire qui n'aurait pas écrit la phrase absoluement indispensable au dos de la compraventa, on arrive tant bien que mal, grâce au soutient de Félipé, à se faire entendre auprès de la bureaucratie qui nous délivre enfin les précieux documents. Libérés de ce poids, on propose à JB et Charlotte de mettre le Galactica à contribution pour leur déménagement. Ils partent enfler la Maipu communauté et s'installe dans une maison. Au jour dit tout le monde est sur le qui-vive, JB et Charlotte ont descendu tout leur carton et n'attendent plus que le Galactica pour charger, qui lui est resté bloqué à Maipu, pas moyen de le démarrer! Décision prise de l'envoyer au mécano, JB et Charlotte ont heureusement un planB. 2-3 pièces sont changées, il repart bien, le moral est au beau fixe, nous entamons un aller retour pour assurer le transfert de matelas, et là, il nous lache de nouveau, sur l'avenue O'Higgins, le boulevard Foch d'Angers, à 19h30, là où la circulation est intense et la nuit déjà tombée, sous la pluie. Même en imaginant le pire, ce scénario est au-delà de toutes nos espérances. Nos vaillants JB et Vincent, les chevilles dans la flotte, poussant le mastodonte, se faisant klaxonner à tout va, s'est souviendront. Second séjour prolongé chez le mécano qui remt le combi sur pieds. Nous l'installons dans l'allée de chez Coco et travaillons d'arrache pied pendant 2 semaines pour rendre l'intérieur habitable. Grand ménage pour faire disparaitre la couche de crasse qui tapisse les murs, isolation climatique avec de la mousse, passage en mode coloré, étalement d'une moquette moelleuse, construction d'un sommier pliable et solide, construction et installation de rangement, installation d'un matelas pliable commandé sur mesure, pose de rideaux, achat d'une lampe et d'une glacière.



Crémaillère intimiste avec le clan Maipu pour les remercier de leur accueil (les pauses café chez la coco en plein travail de mosaique), de leur aide (Neils t'as pas une clé de 12? Paula t'as pas une pince? Tahia t'as pas une règle? Coco on peut squatter ton atelier?) et de leur patience (quoi, JB, t'as besoin de ta perceuse?).
ON THE ROAD AGAIN, direction Chiloe, le long de la côte, temps superbe, on retrouve la magie des grands espaces naturels. Inauguration de notre première nuit sur la plage (rien à voir avec la station d'autoroute!) et au matin, la porte latérale s'ouvre sur une plage de sable noir aux reliefs incongrus, baignée par un océan agité. Un couple mène son troupeau de vaches au paturage, réveil peinard...





Reprise de la route avec quelques moments plus difficiles: chemin caillouteux, nids de poule, travaux, boue,... Mais le glactica tient la route jusqu'à Puerto Varas où nous retrouvons Pablo qui nous avait déjà hébergés 2 mois plus tôt, les retrouvailles sont bonnes!



Le sentier des cratères nous offre des vues surprenantes.. On est seuls au monde, les pieds dans la roche volcanique et la neige; la tête dans la brume.
Après cette ascension de vainqueurs, nous poussons jusqu'aux chutes de Petrohué. Dans un vacarme sonore et une eau transparente, les saumons font du sur place.

Retour à Puerto Varas un peu difficile vu que le Galactica ne veut plus avancer!!! Vincent commence à perdre son sang froid.... On finira le trajet en dépanneuse et on passera 2 jours de plus chez Pablo, le temps de s'assurer que ce genre de petit contretemps ne se reproduise plus.


Arrivée vendredi à Castro, ile de Chiloe, où la cabana nous attend, ya juste à allumer le poêle et nous voilà chez nous.


Depuis, j'attends un signe du responsable de mon projet....
et on se la coule douce.